Née dans un village des hauts plateaux, non loin d’Alger, Maïssa Bey est titulaire d’une maîtrise de lettres françaises et a enseigné le français dans l’ouest de l’Oranie. Elle est actuellement conseillère pédagogique et vit toujours en Algérie.
Maïssa Bey est un pseudonyme ; « C’est ma mère qui a pensé à ce prénom qu’elle avait déjà voulu me donner à la naissance (…) Et l’une de nos grand-mères maternelles portait le nom de Bey (…) C’est donc par des femmes que j’ai trouvé ma nouvelle identité, ce qui me permet aujourd’hui de dire, de raconter, de donner à voir sans être immédiatement reconnue. » Nourrie, imprégnée de culture française, elle écrit dans cette langue, dont elle déclare qu’ « il est bien plus réaliste de (la) considérer comme un acquis, un bien précieux, et peut-être même un « butin de guerre » ainsi que la définissait Kateb Yacine. »
Maïssa Bey est co-fondatrice des éditions Chèvre-feuille étoilée où elle dirige la collection Les chants de Nidaba et de la revue “Etoiles d’Encre ”. Auteur de plusieurs romans et nouvelles elle publie également de très nombreux textes dans des revues littéraires (Etoiles d’Encre, Librio, Folie d’Encre…). Certains ont été adaptés au théâtre (Cie Théâtr’Elles de Montpellier, Cie L’œil du Tigre de Reims).
Elle est fondatrice et présidente d’une association de femmes algériennes, « Paroles et écriture » créée en 2000, dont l’objectif est d’ouvrir des espaces d’expression culturelle (création d’une bibliothèque en 2005, avec organisation de rencontres avec des auteurs, ateliers d’écriture, lecture de contes, animations diverses pour les enfants,…).
Elle publie son premier roman : Au commencement était la mer en 1996, puis Nouvelles d’Algérie, ouvrage salué par le grand prix de la Nouvelle de la Société des gens de lettres.
Cette fille-là paru en 2001 aux éditions de l’Aube est couronné par le prix Marguerite-Audoux.
Elle a reçu en 2005 le grand prix des libraires algériens pour l’ensemble de son œuvre qui tente de briser les secrets et les tabous de l’histoire et de la société algériennes, de rompre les silences et les non-dits dans la confrontation des passés et des générations.
Bibliographie
Romans
Au commencement était la mer (roman), Éditions Marsa, 1996
Nouvelles d’Algérie (nouvelles), Éditions Grasset, 1998 – Grand Prix de la nouvelle de la Société des gens de lettres
Cette fille-là (roman), Éditions l’Aube, 2001 – Prix Marguerite Audoux
Entendez-vous dans les montagnes (roman), Éditions l’Aube, 2002
Sous le jasmin la nuit (nouvelles), Éditions l’Aube et Barzakh, 2004
Surtout ne te retourne pas (roman), Éditions l’Aube et Barzakh, 2005 – Prix Cybèle 2005
Sahara, mon amour (poèmes), Éditions l’Aube, 2005 – photos O. Nekkache
Bleu, blanc, vert, Éditions l’Aube, 2007
Pierre, Sang, Papier ou Cendre, Éditions l’Aube, 2008 – Grand Prix du roman francophone SILA
L’une et l’autre (essai), Éditions l’Aube, 2009
Puisque mon cœur est mort, Éditions l’Aube, 2010 – Prix de l’Afrique Méditerranée/Maghreb
Hizya, Éditions l’Aube 2015
Théâtre
Tu vois c’que j’veux dire ? , Chèvre-feuille étoilée, 2013
On dirait qu’elle danse, Chèvre-feuille étoilée, 2014
Chaque pas que fait le soleil, Chèvre-feuille étoilée, 2015
Actualités
Hizya est une jeune femme comme les autres, tellement comme les autres ! Ce qui se confirme – si besoin en était – à l’écoute des confidences entendues dans le salon de coiffure où elle a finalement trouvé du travail, malgré son diplôme d’interprète de la fac d’Alger. Toujours chez ses parents, sous l’œil attentif de ses frères, elle rêve à une vie de liberté et à un grand amour… comme au cinéma !
Informations complémentaires
Invitée Lettres d’Automne 2012