« Comme tous les enfants russes nés dans les années soixante, la conquête de l’espace berça nos jeunes années. La révolution technologique qui l’accompagna développa très tôt chez moi le goût des nouvelles technologies. Celles-ci, alors à leur balbutiement restèrent à tous jamais gravées dans un coin de ma tête pendant que j’entamais à Minsk au Conservatoire supérieur ma formation de musicien classique. Je me spécialisais en contrebasse tout en suivant en parallèle la classe de musique électro-acoustique, discipline alors totalement subversive et en marge à cette époque-là.
Ma formation de musicien classique se poursuivi en Autriche avant la validation de mon parcours musical à Minsk.
Je démarrais alors ma carrière professionnelle au sein de plusieurs orchestres symphoniques qui me firent parcourir l’Europe entière. C’est au cours d’une de ces tournées, que charmé par la France, je décidais de m’y installer afin de poursuivre ma collaboration avec divers orchestres nationaux Français.
Après plusieurs tournées en France je multipliais les rencontres et les collaborations afin d’élargir mon horizon musical. C’est ainsi que je collaborais avec divers musiciens et participais à plusieurs projets de spectacle vivant tout en continuant de m’intéresser à l’évolution technologique qui accompagnait la musique.
Durant cette période je fis mes premières compositions aussi bien pour le théâtre que pour mes collaborations avec d’autres musiciens. Ceux-ci me firent découvrir, car ils étaient plutôt instinctif par opposition à ma formation classique, la possibilité de jouer et créer en direct sur scène. Je pu jouer mes compositions sur les scènes des théâtres Sénégalais et Avignonnais avant de pouvoir les partager au sein la formation « Samy The Fish ». 2006 se vu couronné par la sortie d’un album qui marqua la fin de notre collaboration.
Ma passion des nouvelles technologies me poussa à me former en informatique. C’est ainsi qu’en parallèle d’une activité de journaliste sur une radio locale, je pus intégrer ces nouveaux savoirs à mes compositions. Je put enrichir ma contrebasse de nouveaux sons afin de faire enfin coexister ces deux univers : musique acoustique et synthétique. Mes rêves de petit garçon russe venaient enfin de prendre corps, pour développer ma musique dans de nouvelles directions. »
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Invité Lettres d’Automne 2011