Jean-Baptiste Para est né en 1956. Après des études de langues et de lettres classiques, il entre à la revue littéraire Europe, dont il deviendra rédacteur en chef.
Critique d’art et poète, il publie en 1985 son premier livre Arcanes de l’ermite et du monde (Temps Actuels-Messidor), suivi en 1986 par un recueil intitulé Une semaine dans la vie de Mona Grembo (Arcane 17) : un cycle de poésies sur sept jours et sept nuits de la vie d’un personnage imaginaire. Ses quatre recueils de poèmes ont été traduits en plusieurs langues (chinois, japonais, espagnol, italien, persan).
Jean-Baptiste Para collabore régulièrement à plusieurs revues (Action poétique, L’Herne, Le Mâche-Laurier, Caravanes, La Revue de Belles Lettres, Neige d’août) et prépare en 2000, pour la collection « Poésie » Gallimard, une Anthologie de la poésie française du XXe siècle (préfacée par Jorge Semprun). Il est aussi l’auteur d’un essai sur Virgile, d’une biographie de Pierre – Reverdy (Cultures France, 2007) et d’un recueil d’essais sur la peinture et les arts plastiques intitulé Le Jeûne des yeux et autres exercices du regard (Éditions du Rocher). On lui doit également des essais sur des poètes et des écrivains contemporains (Claude Esteban, Jean-Loup Trassard, Pierre Michon…).
En parallèle, il traduit en français des poètes indiens (Nissim Ezekiel, Agha Shahid Ali…) et russes (Véra Pavlova), et des poètes et des écrivains italiens comme Camillo Sbarbaro, Giorgio Manganelli, Cristina Campo ou encore Antonio Tabucchi (Les Oiseaux de Fra Angelico, Petits malentendus sans importance et Une malle pleine de gens. Essais sur Fernando Pessoa).
Sur les ondes de France Culture, il anime entre 1994 et 2004, avec André Velter, l’émission Poésie sur parole. Il est membre du conseil littéraire de la Maison des Ecrivains Etrangers et des Traducteurs (MEET) et siège depuis 2008 au jury du prix Laure-Bataillon.
Jean-Baptiste Para est lauréat du Prix Nelly Sachs et du Prix Laure Bataillon. Il a reçu le prix Apollinaire en 2006 pour son recueil La Faim des ombres (Obsidiane). Pour lui, écrire de la poésie, c’est aller vers l’inconnu, l’inconnu de soi, l’inconnu du monde, c’est une façon de cheminer à l’infini vers sa propre humanité.
Bibliographie
(Extrait)
Publications
- La faim des ombres, Obsidiane, 2006
- Le jeûne des yeux et autres exercices du regard, éd. du Rocher, 2000
- Anthologie de la poésie française du XXe siècle T2, Gallimard, 2000, préface Jorge Semprun
- La Berline arrêtée dans la nuit, anthologie poétique, O. V. De Lubicz Milosz, J-B Para, Gallimard, 1999
- Atlantes, Arcane 17, 1991
- Longa tibi exilia, Éditions AEncrages & Co, 1990
- Une semaine dans la vie de Mona Grembo, MEET, 1986
- Arcanes de l’ermite et du monde, Temps actuels, Messidor, 1985
Traductions
- Vera Pavlova, L’animal céleste, traduit par Jean-Baptiste Para et Hugo Para, éd. L’Escampette, 2004
- Alberto Savinio, Angélique ou la nuit de mai, éd. Arcane 17, 2003
- Alberto Nessi, Algues noires – Alghe nere, MEET, 2003
- Antonio Tabucchi, Une malle pleine de gens, Essai sur Fernando Pessoa, éd. 10/18, 2002
- Giuseppe Conte, Villa Hanbury et autres poèmes, éd. L’Escampette, 2002
- Giuseppe Conte, L’océan et l’enfant, (éd. Arcane 17, 1989) Jacques Brémond, 2002
- Alberto Nessi, La couleur de la mauve – Il colore della malva, éd. Empreintes, 1996
- Milo de Angelis, L’océan autour de Milan, Maison Écrivains Étrangers Traducteurs, 1994
- Cristina Campo, Les Impardonnables, traduction de Jean-Baptiste Para, Francine Martinoir et Gérard Macé, L’Arpenteur / Gallimard, 1992
- Zanchi et Bernard Vargaftig, Clémence Hiver éd., 1992
- Camillo Sbarbaro, Pianissimo-Rémanences, traduit de l’italien par Jean-Baptiste Para, Bruna
- Camillo Sbarbaro, Copeaux. Feux follets, poèmes traduits par Jean-Baptiste Para, suivi de Souvenir de Sbarbaro par Eugenio Montale, Clémence Hiver éd., 1992
- Giuseppe Conte, Les Saisons, éd. Royaumont, 1989
- Giuseppe Conte, Le manuscrit de Saint-Nazaire, MEET, 1989
- Antonio Tabucchi, Les Oiseaux de Fra Angelico, éd. Christian Bourgeois, 1989