Texte : Mathias Énard (Actes Sud)
Adaptation et mise en scène : Emmanuel Noblet
Avec Olivier Dautrey (comédien), Marie Hallynck (violoncelle), Muhiddin Dürrüoglu (piano)
L’histoire d’un musicologue solitaire, hanté par ses souvenirs et la musique, s’impose au théâtre par la voix d’un homme seul, accompagné de deux musiciens. À la recherche de ses notes, écrites ou mélodiques, le comédien va d’une feuille à l’autre, d’un souvenir à l’autre. Il y a le piano essentiel et le violoncelle si proche de la voix humaine. Une lecture-concert d’un peu plus d’une heure pour traverser une œuvre magistrale. C’est court, mais bien assez pour voyager.
« Mathias Énard nous emmène en Orient à travers des siècles de fascination. Nous restons à Vienne avec Franz, mais ses songes nous emportent au-delà des frontières, dont on ne cesse de se demander où elles se situent, si vraiment elles existent.
Alors partons avec lui, retrouvons ses compagnons, les hommes et les partitions, compositeurs de tous temps et voyageurs immémoriaux, écoutons ses notes et ses mots, son voisin de palier et ceux du désert, prenons des bouffées d’opium et de mémoire, retournons à Palmyre dans la nuit tout contre Sarah, avant que les démolisseurs écervelés ne nous en empêchent. Rêvons peut-être, rions un peu entre fantasmes et réalité et, si la nuit est belle, écoutons sa musique. »
Emmanuel Noblet