A l’occasion de la récente disparition de l’autrice Guadeloupéenne Maryse Condé, les membres du Cercle de lecture ont choisi de débattre autour de son œuvre et notamment de son autobiographie La vie sans fards parue en 2012 aux éditions JC Lattès. Dans ce récit bouleversant, Maryse Condé nous conte sa jeunesse, celle d’une femme passionnée, aimante, mère très jeune, une jeunesse marquée par l’Afrique : la Côte-d’Ivoire, la Guinée, le Ghana, où elle s’installe juste après les Indépendances. La naissance d’une femme et d’un écrivain.
Présentation du livre par l’autrice
Trop souvent les autobiographies deviennent des constructions de fantaisie. Il semble que l’être humain soit tellement désireux de se peindre une existence différente de celle qu’il a vécue, qu’il l’embellit, souvent malgré lui. Il faut donc considérer La Vie sans fards comme une tentative de parler vrai, de rejeter les mythes et les idéalisations flatteuses et faciles.
Voici peut-être le plus universel de mes livres. Il ne s’agit pas seulement d’une Guadeloupéenne tentant de découvrir son identité en Afrique ou de la naissance longue et douloureuse d’une vocation d’écrivain chez un être apparemment peu disposé à le devenir. Il s’agit d’abord et avant tout d’une femme aux prises avec les difficultés de la vie. Elle est confrontée à ce choix capital et toujours actuel : être mère ou exister pour soi seule.
Je pense que La Vie sans fards est surtout la réflexion d’un être humain cherchant à se réaliser pleinement. Mon premier roman s’intitulait En attendant le bonheur, ce livre affirme : il finit toujours par arriver.
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Ouvert non seulement aux membres de Confluences mais à toutes celles et ceux qui le souhaitent, le Cercle de lecture de Confluences se réunit toutes les 4 à 6 semaines pour débattre autour d’un livre choisi par les participants.
Retrouvez les débats du Cercle de lecture de Confluences dans leur émission sur CFM Radio.