Texte : Christian Garcin (Le chemin de fer, 2015)
Lecture de : Maurice Petit pendant le dimanche des bouquinistes
« Et puis il y avait autre chose : depuis des années que nous sillonnions le sud du pays au sein des compagnies de mercenaires, […], le temps était venu pour nous de ralentir le rythme des tueries. Car il y a un temps pour tout. Un temps pour les massacres, et un temps pour l’oubli. Un temps pour le noir qui enserre les tempes, et un temps pour le repos des corps et des esprits. »
Christian Garcin s’interroge sur la violence qui s’engendre elle-même. Il nous parle d’un monde que les sentiments valeureux ont déserté, un monde où la fraternité se mesure à l’aune de la force. Et de force, de puissance, il n’est question que de cela, au long de cette nouvelle magistrale, tant la beauté sombre de l’écriture happe, de la première à la dernière ligne.
Entrée libre