Depuis longtemps, Christian Garcin, écrivain connu pour son œuvre tournée vers le voyage et l’ailleurs, emporte un appareil photo dans ses bagages. La simple captation de ses impressions à Saint-Pétersbourg, Suzhou, Kyoto, Liverpool, Tiksi, Vladivostok, Uyanga ou Shanghai s’est peu à peu transformée en un prolongement de son travail littéraire. Ses photographies révèlent une écriture visuelle déliée, où l’acuité côtoie l’insolite. Il se livre ici à un jeu d’assemblage en diptyques où les pays abolissent leurs frontières, les histoires se répondent et l’imaginaire est sans cesse sollicité.
Ces courts-circuits photographiques arrêtent pour un instant le flux mondialisé des images et s’épanouissent dans un hors-champ subtil que quelques-uns de ses amis écrivains viennent ici investir.
Cette exposition présente des photos extraites du livre Le minimum visible paru aux éditions Le Bec en l’air en 2011, mais aussi quelques images inédites de Christian Garcin prises en 2018 au cours de son tour du monde avec Tanguy Viel.