Archives des Lettres d'Automne 2017 - Page 5 sur 7 - Confluences

Deux auteurs face à l’Histoire

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Avec Éric Vuillard et Laurent Mauvignier, modération: Catherine Pont-Humbert

Deux écrivains, Laurent Mauvignier et Éric Vuillard, deux styles, mais une même volonté de capter par l’écriture ce qui ne se dit pas et de faire résonner la parole de ceux qui ne la prennent pas ou ne peuvent plus le faire.

Depuis Dans la foule (le drame du Heysel) et surtout avec Des hommes (la guerre d’Algérie), le travail de Laurent Mauvignier, d’abord centré sur l’intime et la difficulté de l’être à s’accorder au monde, a ouvert son champ d’investigation au collectif et a intégré la dimension historique.
L’œuvre romanesque (et cinématographique) d’Éric Vuillard a toujours pour cadre un moment de la grande Histoire : la victoire sur les Indiens, la prise de la Bastille, l’avènement d’Hitler. Des moments de notre histoire, considérés comme elle n’a pas été écrite, depuis la foule des anonymes.
La proximité et la singularité des deux écrivains promet un riche échange sur la place de l’Histoire dans la création romanesque.

Éric Vuillard fera des dédicaces avant la rencontre, à la librairie du festival, de 16h30 à 18h.

Copyright Photos : JP Favreau / Mélania Avanzato

Des hommes

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Lecture par Maurice Petit et Marc Roger, texte de Laurent Mauvignier (éd. de Minuit, 2009) 

Ils ont été appelés en Algérie au moment des “événements“, en 1960. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d’autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque rien, d’une journée d’anniversaire en hiver, d’un cadeau qui tient dans la poche, pour que, quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier.
“Des hommes, magnifique et bouleversant lamento collectif, n’est pas un roman sur la guerre d’Algérie, c’est un livre où parlent tous ceux qui ne trouveront jamais la paix. C’est un livre sur la guerre qui continue après la guerre. […] C’est le septième livre de Laurent Mauvignier. Le plus accompli, le plus torrentiel, le plus étourdissant, celui qui les rassemble tous.“ Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur

Dimanche des bouquinistes

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9h – 18h : Une vingtaine de libraires du grand Sud-Ouest – réunis par Roselyne Layan de la librairie montalbanaise La Soupe aux Livres – proposeront bouquins d’occasion et livres anciens aux amateurs éclairés, futurs amateurs ou flâneurs.
Des métiers associés au livre (reliure, fabrication du papier marbré et gravure) seront présentés, ainsi qu’une exposition proposée avec la Mémo Patrimoine autour du thème “Devenir(s) d’une ville“, et l’on pourra également retrouver les livres des invités du festival présentés par les libraires.

10h30 – 16h : Visite commentée Devenir(s) d’une ville par la Mémo Patrimoine
11h : Lecture de L’Homme semence par Nathalie Vidal
15h : Lecture de Bagdad-Bagdad par Jean Cazal

Entrée libre

L’Homme semence

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Lecture par Nathalie Vidal pendant le Dimanche des Bouquinistes

L’homme semence est un récit écrit par Violette Ailhaud en 1919 alors que pour la seconde fois en soixante-dix ans, son village des Basses-Alpes vient de perdre tous ses hommes. La première fois, en 1852, elle était en âge de se marier. Il s’était écoulé plus de deux ans avant qu’un homme n’apparaisse : “ça vient du fond de la vallée. Bien avant que ça passe le gué de la rivière, que l’ombre tranche, en un long clin d’œil, le brillant de l’eau entre les Iscles, nous savons que c’est un homme. Nos corps vides de femmes sans mari se sont mis à résonner d’une façon qui ne trompe pas. Nos bras fatigués s’arrêtent tous ensemble d’amonteiller le foin. Nous nous regardons et chacune se souvient du serment. Nos mains s’empoignent et nos doigts se serrent à en craquer les jointures : notre rêve est en marche, glaçant d’effroi et brûlant de désir.“

Lecture créée dans le cadre du festival Voyage au cœur de l’homme
Entrée libre

Copyright Photo : Guy Roumagnac

Les inaperçus : N

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Avec Éric Pessan, modération: librairie La femme renard

Jeune maison d’édition indépendante, Les Inaperçus proposent des livres dans lesquels se rencontrent deux univers, une écriture poétique et une création plastique contemporaine. Il n’est pas étonnant de découvrir à leur catalogue un texte d’éric Pessan tant il est un écrivain curieux qui ne s’interdit aucun genre : romans pour adultes et pour la jeunesse, nouvelles, pièces de théâtre, poésies, recueils de croquis…
Dans N, il retrace l’errance d’un enfant élevé par son père dans la forêt, et sa progressive libération de cet univers hostile et coupé du reste du monde. “Les photographies de Mikaël Lafontan, qui captent le bruissement de l’immobile et la force du figé, viennent rythmer ce chant du limon où danse un désir d’autre chose, d’une transparence à jamais refusée aux fils.“ Claro

Copyright Photo : F. Beauguion

Passagers

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Avec Jean-Pierre Favreau et Laurent Mauvignier, modération : Catherine Pont-Humbert

Passagers dévoile le parcours d’un photographe qui, pendant trente ans, de New-York au Cap-Vert en passant par La Havane ou Tokyo, a porté son regard sur l’homme dans ses déambulations urbaines, capturant “cet instant d’oubli“, comme le définit Laurent Mauvignier, “le temps pour un homme de disparaître derrière le nuage de fumée d’une cigarette ; ce moment où son regard se perd, se retourne comme un gant vers un monologue intérieur où il se dissout“. Les photographies de Jean-Pierre Favreau, rythmées par un texte de Laurent Mauvignier, résonnent de silence au cœur du tumulte urbain, de solitude aux frontières du clair et de l’obscur.

Au cœur de l’exposition Passagers, du 2 novembre au 3 décembre à La petite comédie, cette rencontre permettra également de découvrir une dimension moins connue du travail de Laurent Mauvignier, l’écriture poétique.

Minuit, l’engagement

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Documentaire de Julien Donada, 2001 (52 min)

Fondées sous l’occupation par deux résistants, Vercors et Pierre de Lescure et animées par Jérôme Lindon depuis 1948, les éditions de Minuit sont demeurées fidèles à ce passé résistant et ont fait de l’engagement politique, littéraire et corporatiste une priorité. Ce documentaire (réalisé dans le cadre d’une série sur l’histoire de l’édition française), retranscrit l’ambiance particulière aux éditions Minuit, à une époque où Jérôme Lindon est toujours vivant, mais moins présent dans le petit immeuble de Saint-Germain-des-Près.
Entre le jeune écrivain Laurent Mau- viguier et le prix Nobel de littérature Claude Simon, Minuit l’engagement tra- verse les époques et les combats de la deuxième partie du XX° siècle.
Le document est complété d’archives et d’interviews d’écrivains, de lecteurs et d’Irène Lindon.

Copyright Photo : Matheo Cholet

 

Minuit

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Textes choisis par Laurent Mauvignier, lecture par Nathalie Pagnac et Jacques Merle

“La première fois où j’ai rencontré Jé- rôme Lindon, il m’a demandé ce que ça me faisait d’appartenir aux derniers dinosaures. Sur le moment je n’ai pas compris (il avait 73 ans et moi 31…). Mais maintenant, si. Je comprends. On ne sait pas si les livres numériques, l’argent roi, la paresse, la médiocrité ambiante ou quoi auront raison des derniers dinosaures, mais je sais que tant que des gens comme Irène, sa fille, tiendront la barre, je me sentirai en confiance chez Minuit.“ Laurent Mauvignier, revue Décapage.
Parce que l’attachement d’un auteur à l’éditeur qui pour la première fois l’a publié est nécessairement singulier, Laurent Mauvignier nous propose un vagabondage dans le catalogue des éditions de Minuit, de Vercors à Yves Ravey, au cours duquel nous entendrons quelques-unes des voix qui l’ont accompagné : Beckett, Duras, Simon, Koltès…

Copyright Photo : DR

 

Ce que j’appelle oubli

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Lecture (texte intégral) par Maurice Petit, d’après le texte de Laurent Mauvignier (éd. de Minuit, 2011) 

« Quand il est entré dans le supermarché, il s’est dirigé vers les bières. Il a ouvert une canette et l’a bue. À quoi a-t-il pensé en étanchant sa soif, à qui, je ne le sais pas. Ce dont je suis certain, en revanche, c’est qu’entre le moment de son arrivée et celui où les vigiles l’ont arrêté, personne n’aurait imaginé qu’il n’en sortirait pas ».
Fiction librement inspirée d’un fait divers survenu à Lyon en décembre 2009, ce texte où se dévide d’un seul souffle une phrase de soixante pages, est un « long et magnifique poème contemporain sur nos violences et nos amnésies ». Marianne

La fissure

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Avec Carlos Spottorno, modération : Vincent Marcilhacy, directeur de la publication de la revue The Eyes

Depuis décembre 2013, les photographes et journalistes espagnols Carlos Spottorno et Guillermo Abril parcourent le monde afin de raconter la crise des réfugiés. Ils ont ramené quelque 25 000 clichés et 15 carnets de notes de leur périple, de l’Afrique à l’Antarctique, des Balkans à la Scandinavie. De cette matière première en partie publiée sous forme de reportages dans les colonnes d’El Pais Semanal (et primée aux World Press Photo Awards), ils ont également produit une bande dessinée tenant du “roman photo“ – sauf que rien n’est romancé ici, tout est vrai.
Dans La Fissure, véritable reportage choc le long des frontières de l’Europe, ils racontent les nationalismes qui montent en flèche, les murs qui se dressent partout. Le visage de l’Europe, aujourd’hui. La projection de photographies et de planches de la bande dessinée viendront illustrer cet échange rare avec le photographe Carlos Spottorno.

 Manifestation programmée avec le soutien de la Communauté de Communes du Quercy Vert Aveyron

Copyright Photo : Carlos Spottorno