Archives des Lettres d'Automne 2017 - Page 6 sur 7 - Confluences

Alice, de l’autre côté du monde

By | | No Comments

Par la Cie Paradis éprouvette, écrit par Cyrille Marche & Marc Fauroux

« Réfléchissons : étais-je identique à moi-même lorsque je me suis levée ce matin ? Je crois bien me rappeler m’être sentie un peu différente de l’Alice d’hier. Mais, si je ne suis pas la même, il faut se demander alors qui je peux bien être ? »
Une plongée au coeur du monde d’Alice. Une partition originale jonglant avec une écriture musicale contemporaine. Un conte farfelu mettant en scène les plus truculents personnages comme le lapin blanc, le chapelier fou, la reine de coeur et bien d’autres. Une invitation à partager l’humour du non-sens, une fantaisie surréaliste. L’univers d’Alice, placé sous le signe de la féerie, est étonnamment riche et audacieux : point de fées mais une pléiade de personnages insolites, des animaux doués d’un comportement et d’un langage humains, des jeux verbaux, des devinettes…

Ma part de gaulois

By | | No Comments

Avec Magyd Cherfi, modération : Brice Torrecillas

“Dire que j’écris me gêne, complexe d’ancien pauvre, d’ex-fils-d’immigré, d’épisodique schizophrène car j’suis devenu français. J’ai du mal à écrire car je m’écris et m’écrire c’est saisir une plaie par les deux bouts et l’écarter un peu plus. La plume m’a séparé de mes compagnons d’infortune, tous ces “ Mohamed “ de ma banlieue nord hachés menus par une société qui a rêvé d’un “ vivre ensemble “ sans en payer le prix. Je raconte une fêlure identitaire, un rendez-vous manqué. C’était l’année 1981, la gauche arrivait au pouvoir la besace pleine de l’amour des hommes et les premiers Beurs accédaient au bac. Le bac, une anecdote pour les Blancs, un exploit pour l’indigène. Tout était réuni pour cette égalité des droits tant chérie. La promesse d’une fraternité vraie semblait frémir. Pourtant la rencontre de la France et de sa banlieue n’a pas eu lieu, elle n’a toujours pas vu la lumière car l’exception française persiste, celle d’être français et de devoir le devenir…“ Magyd Cherfi

Retrouvez Magyd Cherfi en concert à L’Espace des Augustins le 29 novembre à 21h.
Un concert programmé par L’Espace des Augustins en partenariat avec Le Rio en résonance avec le festival Lettres d’Automne.
Renseignements et réservations : www.rio-grande.fr

Copyright Photo : Polo Garat

Chien bleu coyote mauve

By | | No Comments

Par la Cie Modula Medulla,  d’après Chien Bleu de Nadja et Coyotte Mauve de Jean-Luc Cornette

Charlotte a un ami qui n’est pas comme les autres. C’est un chien au pelage bleu et aux yeux verts brillants comme des pierres précieuses. Il vient la voir tous les soirs. Charlotte aimerait le garder mais sa maman s’y oppose. C’est alors qu’elle se perd dans la forêt… Un jour, Jim voit apparaître un coyote au sommet de la colline. Un coyote pas comme les autres, il sait se tenir sur une seule patte et pousse un drôle de cri. Intrigué, Jim gravit la colline. « Pourquoi es-tu mauve? »…
Deux histoires, Chien Bleu de Nadja et Coyote Mauve de Cornette, qui invitent au songe, à la créativité, à la curiosité, à la rencontre. Théâtre d’objet, masque, théâtre gestuel, danse, ce spectacle mêle différentes formes théâtrales pour donner corps et sens à son univers poétique.

Avant le spectacle, les participants aux ateliers proposés au Centre Social dans le cadre du festival présenteront leurs réalisations.
Et pour clôturer cet après-midi, un goûter sera partagé en toute convivialité !

Rue Monsieur-Le-Prince

By | | No Comments

Avec Didier Castino, modération : Jean-Antoine Loiseau

Que retenir de sa jeunesse quand elle a filé, quand on se retourne sur les événements qui nous ont façonnés ? Hervé, lui, ne peut oublier l’année 1986. À Aix où il vit, mais aussi à Paris et dans toute la France, les étudiants refusent le projet Devaquet sur la réforme des universités. 86, c’est d’abord l’incroyable élan qui traverse les cortèges des manifestations, la première prise de conscience politique, les slogans scandés, l’amour d’Artémis le temps d’un hiver. Mais dans la nuit du 5 au 6 décembre, Malik Oussekine court et meurt sous les coups de la police au 20, rue Monsieur-le-Prince. Et 86 devient le mouvement étudiant foudroyé. Trente ans plus tard, Hervé revient sur ces instants dont les échos l’obsèdent. Quelles autres courses celle de Malik Oussekine appelle-t-elle ? Quelles racines du mal l’année 86 a-t-elle plantées ?

En restituant au plus près les faits qui ont marqué sa génération, en inventant l’invisible derrière le fait divers, Didier Castino compose un roman fiévreux sur les violences policières et la mémoire commune. Il interroge notre rapport à l’Histoire, nos engagements et nos renoncements.

Copyright Photo : Philippe Matsas /Opale Leemage/Éditions Liana Levi

Cabaret Prévert

By | | No Comments

Avec Maurice Petit, Christelle Belliveau, et Jan Myslikovjan

Une soirée, en musique, textes et chansons, pour célébrer le quarantième anniversaire de la mort de Jacques Prévert !

Au Cabaret Prévert, il y a les mots, les poèmes, les images, les souvenirs, les chansons de Prévert. Magie simple d’un poète “langagé“ qui promène son petit univers sur des chemins clairs et sombres à l’ombre des détours et des raccourcis de la vie, il écrit comme il vit, en toute liberté. Il fait son petit travail à lui, avec de l’encre et du papier. Au Cabaret Prévert, on découvre, ou on retrouve ces souvenirs qu’un vent du nord emporte… Et trois inter-prêtent leurs voix, leurs notes, leurs coeurs, aux Paroles, Histoires et Spectacles de cet autre Grand Jacques. Rien que pour vous.

Manifestation programmée avec le soutien de la Communauté de Communes du Quercy Caussadais

Tout mon amour / Visages d’un récit

By | | No Comments

Avec Laurent Mauvignier et Othello Vilgard, modération : Brice Torrecillas

Visages d’un récit est la chronique singulière des nombreuses transformations qu’a connues le texte Tout mon amour de Laurent Mauvignier (éd. de Minuit, 2012). Initialement pensé en scénario et travaillé à quatre mains durant des mois, il est finalement abandonné pour reparaître plus tard sous une forme théâtrale, jouée par le collectif Les Possédés, avant de devenir, par un étrange détour, un film réalisé par Othello Vilgard.

À la suite de la projection de ce film, Laurent Mauvignier et Othello Vilgard reviendront sur ce voyage complexe que représente le processus de création d’une oeuvre, entre mélange des genres, migration de l’écriture et glissement inattendu d’une forme à une autre. Une réflexion passionnante sur les multiples « visages » et « devenirs » que portent en elle une oeuvre.

Copyright Photos : DR

 

Mémoires d’Hadrien

By | | No Comments

Lecture par Maurice Petit , d’après le texte de Marguerite Yourcenar 

Cette oeuvre, qui est à la fois roman, histoire, poésie, a été saluée par la critique française et mondiale comme un événement littéraire. En imaginant les Mémoires d’un grand empereur romain, l’auteur a voulu “refaire du dedans ce que les archéologues du XIXe siècle ont fait du dehors“. Jugeant sans complaisance sa vie d’homme et son oeuvre politique, Hadrien n’ignore pas que Rome, malgré sa grandeur, finira un jour par périr, mais son réalisme romain et son humanisme hérité des Grecs lui font sentir l’importance de penser et de servir jusqu’au bout.

Manifestation programmée avec le soutien de la Maison de retraite protestante

Copyright Photo : PHB

Un éditeur, un auteur

By | | No Comments

Avec Colette Olive et Emmanuel Venet, modération : librairie La femme renard

Les éditions Verdier, c’est une aventure éditoriale que Colette Olive, cofondatrice, ne manquera pas d’évoquer pour définir un esprit qui préside toujours, après bientôt quarante ans de publications, au choix singulier de ses auteurs. Cette entrée en matière prépare l’échange autour des livres d’Emmanuel Venet, (écrivain et psychiatre) et notamment de sa dernière parution, Marcher droit, Tourner en rond.

Le personnage de ce récit porte un regard acéré sur tout ce qui l’entoure. Et cela débute au moment des funérailles de sa grand-mère à entendre l’éloge insensé de la défunte. Dès lors, rien ne lui échappe, les petits arrangements que nous faisons avec la réalité, les compromis, les promesses non tenues, la mauvaise foi. Un véritable, mais douloureux, jeu de massacre domestique qui répond chez lui – il est atteint du syndrome d‘Asperger – à l’exigence de logique, de transparence, de vérité. Mais il a ses emballements aussi, ses joies, de celles qui peuvent faire tourner la tête : le scrabble, les catastrophes aériennes…, et son rêve amoureux, Sophie Sylvestre ! Heureusement, en cas de vertige, reste le refuge de la solitude.

Une légère blessure

By | | No Comments

Avec Johanna Nizard, mise en scène : Othello Vilgard, d’après le texte de Laurent Mauvignier (éd. de Minuit, 2016)
Création novembre 2016 au Théâtre du Rond-Point

« Une légère blessure, c’est une femme qui, au départ, reçoit ses parents à dîner. Une jeune femme l’aide à préparer le repas, mais celle-ci ne parle pas le français et ne le comprend peut-être pas. La femme peut donc lui avouer ses secrets, ses peurs, passer sur elle tout son ressentiment et sa colère, elle sait qu’on ne la contredira pas. Ici, le récit est placé sous le signe de l’arbitraire, du lacunaire, de la brisure ; des instantanés arrachés au précipité d’une mémoire qui se reconstruit en même temps qu’elle s’efface.

Des histoires où se croisent quelques amies, des hommes, des souvenirs agitant des blessures insignifiantes et terribles. Un monde que chaque mot essaie d’approcher, comme pour en reconstituer ou en inventer le sens. Car Une légère blessure, ce n’est pas seulement le récit d’une femme à une autre – d’autant que cette relation à deux est un jeu de dupes, c’est d’abord l’histoire d’un récit qu’une femme se fait à elle-même, dans l’espoir de ressaisir ce mystère qui lui échappe : sa propre vie. » Laurent Mauvignier

Copyright Photo : DR