Archives des Lettres d'automne 2020 - Page 4 sur 7 - Confluences

L’apéro concert du Rio : Marynö

By | | No Comments

La musique et le chant ont toujours accompagné la vie de Marynö, de la variété française à la musique traditionnelle antillaise, de la salsa au reggae, du funk au kompa (musique haïtienne). Autodidacte et déterminée, elle se revendique comme porte drapeau de la musique caribéenne en terre occitane.

Manifestation proposée en partenariat avec Le Rio Grande

Le Banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs, Mathias Enard, Actes Sud, 2020

Le Banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs

By | | No Comments

Avec : Mathias Énard
Modération : Alexis Brocas
Lectures : Nathalie Vidal, Jacques Merle, Luc Sabot

Pour les besoins d’une thèse consacrée à « la vie à la campagne au XXIe siècle », l’apprenti ethnologue David Mazon a quitté Paris et pris ses quartiers dans un modeste village des Deux-Sèvres. Logé à la ferme, s’alimentant au Café-Épicerie-Pêche et puisant le savoir local auprès de l’aimable maire – également fossoyeur –, le nouveau venu entame un journal de terrain.
Mais il ignore quelques fantaisies de ce lieu où la Mort mène la danse. Quand elle saisit quelqu’un, c’est pour aussitôt le précipiter dans la Roue du Temps, le recycler en animal aussi bien qu’en humain, lui octroyer un destin immédiat ou dans une
époque antérieure – comme pour mieux ressusciter cette France profonde dont Mathias Énard excelle à labourer le terreau local et régional, à en fouiller les strates historiques, sans jamais perdre de vue le petit cercle de villageois qui entourent l’ethnologue et dessinent (peut-être) l’heureuse néoruralité de nos lendemains.
Mais déjà le Maire s’active à préparer le Banquet annuel de sa confrérie – gargantuesque ripaille de trois jours durant lesquels la
Mort fait trêve pour que se régalent sans scrupule les fossoyeurs – et les lecteurs – dans une fabuleuse opulence de nourriture, de libations et de langage. Car les saveurs de la langue sont l’épicentre de ce remuement des siècles et de ce roman hors normes, aussi empli de truculence qu’il est épris de culture populaire, riche de mémoire, fertile en fraternité.

Zaï Zaï Zaï Zaï

By | | No Comments

D’après le roman graphique de Fabcaro (éditions Six Pieds sous Terre)
Création : Blutack Théâtre
Mise en scène et interprétation : Grégory Bourut

Un auteur de bande dessinée, alors qu’il fait ses courses, réalise qu’il n’a pas sa carte de fidélité sur lui. La caissière appelle le vigile, mais quand celui-ci arrive, l’auteur le menace et parvient à s’enfuir. La police est alertée, s’engage alors une traque sans merci… les médias s’emparent de l’affaire et le pays est en émoi.

L’histoire du fugitif est sur toutes les lèvres et divise la société, entre psychose et volonté d’engagement, entre compassion et idées fascisantes. Car finalement on connaît mal l’auteur de BD, il pourrait très bien constituer une menace pour l’ensemble de la société.

Un road movie haletant et jubilatoire, oscillant entre fuite en avant et recherche de liberté.

Manifestation programmée en partenariat avec Tarn-et-Garonne Arts&Culture, en écho avec l’année BD 2020, l’année nationale de la BD

Édouard Glissant, portrait d’écrivain

By | | No Comments

Film de Guy Deslauriers (45 mn), 2013

En 1928, à la Martinique, règne une réalité coloniale fortement marquée par les vestiges de l’époque esclavagiste : exploitations, racismes, dénis de justice, analphabétisme, pauvreté…

Édouard Glissant, qui y naît cette année-là, n’a aucune chance d’échapper à un destin quasi automatique : finir sa vie dans les champs de canne à sucre au service des planteurs…

1958 : les jurés du prix Renaudot proclament le nom du nouveau lauréat. C’est le Martiniquais Édouard Glissant. La critique parisienne s’extasie sur la force littéraire de cette étrange écriture. Comment passe-t-on de l’enfer d’une plantation de cannes à sucre aux Antilles aux fastes de la littérature ?

Habiter la langue

By | | No Comments

Avec : Christian Garcin
Modération : Brice Torrecillas
Lecture : Olivier Jeannelle

Christian Garcin nous avait fait le plaisir d’être l’invité d’honneur de Lettres d’automne en 2018. Auteur de nombreux livres, il vient de publier aux éditions Actes Sud, Le Bon, la brute et le renard, un roman qui joue avec les genres littéraires et déplace, non sans ironie, les frontières entre réel et fiction.

Il a traduit de l’américain des recueils de poèmes mais aussi des nouvelles et romans d’Edgar Allan Poe et Herman Melville. Si la traduction est assez récente dans son parcours, elle procède pourtant d’un désir ancien, celui de passer d’une langue à l’autre.

Cette rencontre sera l’occasion d’interroger le rapport singulier que Christian Garcin entretient avec la langue, mais aussi d’évoquer le parcours de l’écrivain japonais Akira Mizubayashi qui a la singularité d’écrire en français et aurait dû être à ses côtés pour cette soirée.

L’échange sera rythmé par des lectures d’extraits de leurs livres.

Contes et musiques d’Afrique

By | | No Comments

De et par : Souleymane Mbodj

Souleymane Mbodj fait revivre toute la magie de la tradition orale africaine. Chacune des histoires que ce magicien des mots tire de son inépuisable répertoire est l’occasion d’un voyage au coeur de l’Afrique. Il sait comme personne invoquer Leuk le lièvre, Gaïndé le lion, les sorciers-chasseurs et les baobabs magiques pour peupler son univers envoûtant. Avec lui, le public rit, chante, pleure mais, malheur à qui ne regarderait pas plus loin que le bout de son nez : toute histoire a sa raison d’être. Même la petite araignée a beaucoup à nous apprendre… Souleymane y veille!

 

Manifestation programmée en partenariat avec la Mémo, médiathèque de Montauban

Pour saluer Léonora Miano…

By | | No Comments

Carte blanche à Gaël Octavia, Sofia Aouine, Salomé Berlemont-Gilles (en leur présence) et Aminata Aidara
avec la complicité de la comédienne Nathalie Vidal
et des intermèdes musicaux d’Alexis Kowalczewski

Pour clôturer ces quatre journées autour de Léonora Miano, nous avons proposé aux romancières qui ont participé au festival à ses côtés de partager leur regard sur l’œuvre de notre invitée d’honneur.

Chacune a choisi un extrait d’un texte qu’elle aime, une lecture qui a compté. Mis en scène avec la complicité de Nathalie Vidal et l’accompagnement musical d’Alexis Kowalczewski, nul doute que les mots de Léonora Miano et les voix des autrices se feront écho d’une manière singulière…

Une scène ouverte qui réservera peut-être des surprises !

 

La bonne histoire de Madeleine Démétrius

By | | No Comments

Avec : Gaël Octavia
Modération : Brice Torrecillas

« Je vais te raconter quelque chose, quelque chose que j’ai vécu, et tu vas en faire un livre. » C’est avec ces paroles que Madeleine Démétrius fait irruption dans la vie de son amie d’adolescence, romancière de son état, vingt ans après l’avoir éconduite. Cette dernière est d’abord incrédule. Elle accepte néanmoins le marché.
Rapidement, affleurent des questions longtemps enfouies. Mêlant race, classe, statut social, les blessures d’antan font écho à celles du présent. Croyant saisir l’occasion de démêler les fils d’une amitié brisée, l’écrivaine se voit happée par la bonne histoire de Madeleine Démétrius et par ses protagonistes, embarquée de Paris au fin fond du Languedoc, de la France à la Caraïbe, jusqu’à l’ultime face à face.

Gaël Octavia se définit comme une touche-à-tout autodidacte qui explore divers aspects de la création et plus particulièrement l’écriture sous toutes ses formes. Outre son deuxième roman, La bonne histoire de Madeleine Démétrius (Gallimard), elle évoquera Rhapsodie, sa pièce de théâtre publiée également cet automne (Lansman).

 

In-Tranquilles

By | | No Comments

Textes : Léonora Miano, Écrits pour la parole (L’arche éditeur)
Création : Comme une compagnie
Avec : Sarah Cousy, Maryline Vaurs (lecture), Ernest Barbery (chant, guitare)

Pourquoi, pour les femmes noires dans la France d’aujourd’hui, tout va très bien, tout sauf les relations avec la gent masculine, tout sauf les tensions sourdes avec les collègues au travail, et pourquoi ça ne marche pas et pourquoi ça ne va pas s’améliorer ?

Un musicien et deux comédiennes pour une lecture électrique du beau texte de Léonora Miano, Écrits pour la parole.

Deux voix et une guitare pour déployer l’énergie émancipatrice de ces instantanés, petites histoires, bribes de réalité, pour rendre audible la parole proscrite, les cris étouffés, pour évoquer l’immigration, le machisme, les relations homme / femme avec force et humour. Parce que derrière le sourire, il y a les dents.

Parce que sous la peau se cache le muscle !