Archives des Lettres d'automne - Page 11 sur 58 - Confluences

Café Philo #2 : La Fiction

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Libres échanges animés par Robert d’Artois

Comme à l’accoutumée, Robert d’Artois vous invite à aborder le festival sous l’angle de la philosophie. Deux rendez-vous pour échanger en toute liberté autour des notions de réel (9 novembre) et de fiction (27 novembre).

« Le rapport de notre esprit au réel hante en permanence la démarche philosophique, elle est traditionnellement rappelée par la phrase de Platon dans le Théétète : « Iris est fille de Thaumas », liée au jeu de mot sur « thaumazein » : s’étonner en grec, d’où la formule: « la philosophie est née de l’étonnement ».
Cet étonnement induit la question : pourquoi y a t-il quelque chose plutôt que rien ?
Cette découverte du monde qui nous fait face et nous englobe, pousse à nous interroger sur les différentes approches rationnelles que notre intelligence est capable d’en faire, des récits qu’elle en construit et ce jusqu’à pouvoir douter de sa réalité ce qui, par extension questionne ce qu’habituellement nous appelons le vrai…
Et si ce que nous qualifions de vrai n’était en fait qu’une hypothèse rassurante, qu’un fruit de notre imaginaire destiné à calmer les angoisses existentielles liées à notre finitude ? Car si donc le réel est réellement tel que nous le percevons, il devient déterminant, alors qu’en est-il de notre liberté ?
La réponse se trouve-t-elle dans notre capacité à imaginer, créer un univers autre, celui de tous les possibles avec sa dimension démiurgique celui de la création, que se soit poésie, roman, musique, peinture, arts plastiques… expressions de notre liberté. Cette liberté, comment celle-ci se construit-elle, en se confrontant au réel ? en le transfigurant par la fiction, les fictions?
José Luis Borges nous disait « l’esprit rêvait, le monde était son rêve ».
Penser le monde ou le rêver ? Là est la question… de ces deux cafés-philo, « le réel » pour le premier et « fictions » pour le second…. » Roberts d’Artois

Je suis une fille sans histoire

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Conception, écriture, jeu : Alice Zeniter
Regard extérieur : Matthieu Gary, circassien
Scénographie : Marc Lainé – Création lumières : Kevin Briard

À l’heure de la chasse aux fake news et du complotisme généralisé, raconter des histoires n’a jamais paru autant suspect. Dans cette conférence spectacle aussi drôle que savamment documentée, Alice Zeniter prouve pourtant que l’art du récit est une science à ne pas sous-estimer. Elle part du constat que notre rapport au monde passe par le récit, partout et tout le temps : qu’il s’agisse de décrire la journée qui vient de s’écouler, d’évoquer un évènement politique ou une découverte scientifique. Elle remonte alors le temps et débusque les ferments des mythes fondateurs toujours à l’œuvre aujourd’hui. Pour faire une bonne histoire, faut-il nécessairement des conflits, des morts, des hommes remarquables et actifs et des femmes victimes ? Pourquoi est-on triste quand le héros de notre film préféré meurt ? Existe-t-il une différence entre fiction et mensonge ? Pour répondre à toutes ces questions, l’écrivaine convoque Aristote, Umberto Eco, Baptiste Morizot ainsi qu’Anna Karénine, Sherlock Holmes ou Les Misérables. Elle partage aussi ses doutes et ses espoirs sur la puissance des mots et notre capacité à inventer les récits de demain, débarrassés du patriarcat et d’une vision utilitariste de la nature. Une performance éclairante et palpitante sur notre besoin d’histoires.

©Simon Gosselin

GPS

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Avec Lucie Rico et Pierre Ducrozet – Modération : Catherine Pont-Humbert. 

Ariane est une jeune femme en difficulté sociale et personnelle. Elle préfère rester cloîtrée chez elle, jusqu’au jour où Sandrine, sa meilleure amie, l’invite à ses fiançailles. Pour l’aider à se repérer et lui permettre d’arriver à bon port, Sandrine partage sa localisation avec elle sur son téléphone. Guidée par le point rouge qui représente Sandrine dans l’espace du GPS, Ariane se rend donc aux fiançailles. Mais le lendemain, Sandrine a disparu. Elle ne répond plus au téléphone. Aucune trace d’elle. Sauf ce point GPS, qui continue d’avancer. Et qu’Ariane ne va plus quitter des yeux. Le GPS lui procure un sentiment de proximité avec Sandrine. Comme si elles partageaient un secret. Mais Ariane commence à confondre le monde réel et le support numérique. Écrit comme un thriller, ce roman, sur l’amitié et la mort, sur les fragilités sociales et psychiques, traverse les illusions du deuil à l’aune de nos addictions numériques.

« Son Chant du poulet sous vide (POL, 2020) était grisant, son GPS va enchanter la rentrée. (…) GPS est avant tout une ode drôle et sensible à l’art de la fuite et au pouvoir de la fiction, aux histoires que l’on se raconte dans l’espoir de donner un sens à nos vies, au risque, parfois, de se perdre. » Avril Ventura, Elle

Manifestation proposée en partenariat avec La Mémo, médiathèque de Montauban

Pierre Ducrozet ©ChrisPalomar
Lucie Rico ©Hélène Bamberger/P.O.L.

Écrire pour le théâtre

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Avec Penda Diouf et Alice Zeniter – Modération : Élodie Karaki. 

Penda Diouf écrit pour le théâtre et l’opéra, ses textes mêlent petites et grandes histoires, histoire intime et histoire politique. Elle dit d’Alice Zeniter, rencontrée à La Comédie de Valence où elles sont toutes deux membres de l’Ensemble artistique, que « les thèmes qu’elle déploie dans son écriture entrent en conversation avec [ses] propres obsessions de citoyenne et d’autrice. »
De son côté, Alice Zeniter, dans un portrait qu’elle lui a consacré, la décrit ainsi : « Penda Diouf est autrice et cela s’entend jusque dans les conversations quotidiennes. La voix de Penda pèse les mots et les virgules, elle avance en sachant ce que font et défont les phrases, elle a la force discrète de l’articulation et la beauté des syllabes quand elles tombent juste. […] Disons aussi ceci, tout de suite : Penda Diouf est une autrice noire qui écrit dans un paysage théâtral dont elle voit constamment les éléments manquants, les effacements, les silencia- tions. […] C’est aussi parce que le paysage théâtral est tronqué, monochrome, que Penda Diouf a co-créé en 2015, avec Anthony Thibault, le label Jeunes textes en liberté qui prône “une meilleure diversité de narrations et de représentations sur scène” et qui a déjà distingué et fait entendre une quarantaine de textes lauréats. »
Toutes deux échangent autour de leurs expériences d’écriture pour le spectacle vivant.

Manifestation proposée en partenariat avec La Mémo, médiathèque de Montauban

Alice Zeniter ARCHE©HeleneHarder
Penda Diouf ©DR

Faire un tour sur soi-même

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Compagnie La Volte-cirque
De et par Matthieu Gary – Regard extérieur : Alice Zeniter. 

« Avec Alice Zeniter nous partageons l’idée que la philosophie est un muscle au moins aussi puissant que les quadriceps des acrobates, que les idées prennent corps dans le mouvement et inversement. Pendant des années nous nous sommes amusés à imaginer ce que serait la rencontre entre l’acrobatie et la pensée (au sens large du terme) ou, autrement dit : comment donner corps aux idées ? Comment le mouvement transforme notre rapport au monde ? Quelles histoires racontent nos corps ? Nous avons partagé le goût pour la vulgarisation de la pensée en cherchant des formes artistiques qui racontent avec évidence la complexité de nos pratiques respectives. » Matthieu Gary

Dans cette étude très personnelle sur le mouvement, Matthieu Gary fait 34 sauts périlleux arrière, 2 saltos avant, 1 costal et 1 full à l’arrêt, raconte son premier salto, donne un cours de nomenclature acrobatique (pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un full à l’arrêt), répond à la question que tout le monde se pose, à savoir : « est-ce qu’un saut périlleux, c’est périlleux ? », s’appuie sur des études de brillants neurologues pour justifier son obsession pour les vidéos de gens qui tombent…

©Etienne Charles

Grand entretien avec Alice Zeniter

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Modération : Catherine Pont-Humbert

Depuis ses tous premiers livres, Alice Zeniter construit une œuvre qui ne s’interdit aucune expérience littéraire : romans, théâtre, textes pour la jeunesse, mise en scène, scénarios… Son écriture se déploie sur tous les terrains avec la même intelligence et vivacité.
À chaque escale, la romancière invite la politique, la guerre, le racisme, la colonisation ou le féminisme ; autant de thèmes à partir desquels elle questionne les inégalités contemporaines. Grande lectrice, elle s’interroge aussi sur le pouvoir des récits, les enjeux de la fiction et des représentations. Ce sont quelques-unes de ces questions et les différentes facettes de son écriture qu’elle abordera lors de ce grand entretien.

“ Ce que je cherche, sans doute, depuis le début, en tant que lectrice et en tant qu’écrivaine, ce sont des récits qui me permettent d’entrer en relation avec des êtres qui me sont inconnus et me deviendront proches, tout comme des récits qui leur permettent – à l’intérieur de la fiction – des relations riches, complexes et fragiles. “ Alice Zeniter

Flammarion©Pascal_Ito

 

Sombre dimanche

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Querida Compagnie
Texte : Alice Zeniter (Albin Michel, 2013) – Adaptation, lecture, création sonore : Mathieu Hornain, Sylvie Maury. 

Une maison en bois près de la gare Nyugati, à Budapest.
C’est là, au bord des rails, que les Mándy vivent de génération en génération. Le jeune Imre grandit dans un univers opaque, mélancolique, de non-dits et de secrets, où Staline est toujours tenu pour responsable des malheurs de la famille. Même après l’effondrement de l’URSS, qui fait entrer dans la vie d’Imre les sex-shops, le consumérisme, et Kerstin, une Allemande, incarnation de l’Ouest libre et heureux. Car si le régime a changé, Imre sait bien que ce bonheur-là n’est pas pour lui.

Un roman à la poétique singulière, tout en dégradés de lumière et nostalgie, qui peint et révèle les êtres dans leurs contradictions et leur fragilité.
En créant en direct des ambiances radiophoniques et des climats sonores singuliers, Sylvie Maury et Mathieu Hornain nous proposent une expérience sensible, une immersion dans un fragment de ce roman pour lequel Alice Zeniter avait reçu le prix du livre Inter.

Manifestations programmées en partenariat avec la Communauté de communes Quercy Vert Aveyron et l’Association CASAC de Cazes-Mondenard.

@Manon Ona

Héliosphéra, fille des abysses

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Avec Wilfried N’Sondé. 
Modération : Catherine Pont-Humbert. 
Lecture : Nathalie Vidal et les participants de l’atelier de lecture à voix haute. 

Romancier multiprimé, Wilfried N’Sondé explore, dans ses récits, des aventures historiques, l’expérience de l’exil et de l’altérité et, plus récemment, notre rapport au monde vivant.
Au printemps 2021, il a eu l’opportunité d’embarquer à bord de la goélette Tara pour naviguer durant cinq semaines au large des côtes chiliennes. Fasciné par la puissance des éléments, l’abondance des formes de vie grouillant dans les eaux de l’océan Pacifique et l’abnégation des marins et des scientifiques, il en est revenu avec le roman Héliosphéra, fille des abysses. Une triple histoire qui fait d’êtres vivants mesurant moins d’un millimètre de véritables héros tragiques. Après avoir lu ce roman, vous ne regarderez jamais plus le plancton ni ne penserez à l’océan comme avant !

En préambule de cette rencontre, nous aurons le plaisir d’entendre les lectures préparées par les participants de l’atelier d’initiation à la lecture à voix haute proposé le 19 novembre.

Manifestation proposée en partenariat avec la Ville et la Médiathèque de Moissac

©Legattaz

Sombre dimanche

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Querida Compagnie
Texte : Alice Zeniter (Albin Michel, 2013) – Adaptation, lecture, création sonore : Mathieu Hornain, Sylvie Maury. 

Une maison en bois près de la gare Nyugati, à Budapest.
C’est là, au bord des rails, que les Mándy vivent de génération en génération. Le jeune Imre grandit dans un univers opaque, mélancolique, de non-dits et de secrets, où Staline est toujours tenu pour responsable des malheurs de la famille. Même après l’effondrement de l’URSS, qui fait entrer dans la vie d’Imre les sex-shops, le consumérisme, et Kerstin, une Allemande, incarnation de l’Ouest libre et heureux. Car si le régime a changé, Imre sait bien que ce bonheur-là n’est pas pour lui.

Un roman à la poétique singulière, tout en dégradés de lumière et nostalgie, qui peint et révèle les êtres dans leurs contradictions et leur fragilité.
En créant en direct des ambiances radiophoniques et des climats sonores singuliers, Sylvie Maury et Mathieu Hornain nous proposent une expérience sensible, une immersion dans un fragment de ce roman pour lequel Alice Zeniter avait reçu le prix du livre Inter.

Manifestations programmées en partenariat avec la Communauté de communes Quercy Vert Aveyron et l’Association CASAC de Cazes-Mondenard.

@Manon Ona