Archives des Lettres d'automne - Page 22 sur 63 - Confluences
Texte : Mathias Énard (Actes Sud)
Adaptation et mise en scène : Emmanuel Noblet
Avec Olivier Dautrey (comédien), Marie Hallynck (violoncelle), Muhiddin Dürrüoglu (piano)
L’histoire d’un musicologue solitaire, hanté par ses souvenirs et la musique, s’impose au théâtre par la voix d’un homme seul, accompagné de deux musiciens. À la recherche de ses notes, écrites ou mélodiques, le comédien va d’une feuille à l’autre, d’un souvenir à l’autre. Il y a le piano essentiel et le violoncelle si proche de la voix humaine. Une lecture-concert d’un peu plus d’une heure pour traverser une œuvre magistrale. C’est court, mais bien assez pour voyager.
« Mathias Énard nous emmène en Orient à travers des siècles de fascination. Nous restons à Vienne avec Franz, mais ses songes nous emportent au-delà des frontières, dont on ne cesse de se demander où elles se situent, si vraiment elles existent.
Alors partons avec lui, retrouvons ses compagnons, les hommes et les partitions, compositeurs de tous temps et voyageurs immémoriaux, écoutons ses notes et ses mots, son voisin de palier et ceux du désert, prenons des bouffées d’opium et de mémoire, retournons à Palmyre dans la nuit tout contre Sarah, avant que les démolisseurs écervelés ne nous en empêchent. Rêvons peut-être, rions un peu entre fantasmes et réalité et, si la nuit est belle, écoutons sa musique. »
Emmanuel Noblet
Denis Baronnet et Gaëtan Dorémus, auteurs et illustrateurs de nombreux albums, sont notamment les inventeurs de L’ogrologie. Cette discipline scientifique imaginaire, issue des Sciences Inhumaines, s’efforce d’étudier, de manière méthodique et sous toutes les coutures, cette créature célèbre, redoutable, effrayante, fascinante mais finalement totalement méconnue, qu’est l’ogre des contes.
Venez les rencontrer sur la librairie du festival, et faire dédicacer vos albums !
Kiffs sémantiques et cascades soniques
Compagnie DNB
Avec Marlène Bouniort et Marc Compozieux
Lumières : Amandine Gérome
Mise en corps : Fabio Ezechiele Sforzini
Musique : Thomas Bouniort
Notes est un nouveau genre de cabaret littéraire aussi délicat qu’espiègle : il y a là de la poésie contemporaine, du roman, de l’alexandrin classique, de la chanson, du dictionnaire franco-ado… peu importe le style, pourvu qu’on ait la musique ! Ça chante, ça joue avec les mots, avec les rythmes et parfois avec les corps qui dansent le tout.
Une ode gourmande et ludique à la musicalité de la langue française, interprétée par deux comédiens-musiciens amoureux du vocable : un véritable feu d’artifice poétique !
Textes : Édith Azam, Camille, Aimé Césaire, Frédéric Dard, Brigitte Fontaine, Boby Lapointe, Ghérasim Luca, André Minvielle, Valérie Philippin, Jacques Rebotier, Arthur Rimbaud, Christophe Tarkos, Nathalie Vinot…
Soirée proposée en partenariat avec la Communauté de communes du Quercy Caussadais, la médiathèque intercommunale et la commune de Molières.
Compagnie La Volière
Avec Isabelle Bedhet et François Dorembus
D’après des poésies de François David et Bernard Friot
Sur scène, deux personnages cuisinent et « mastiquent » les mots. Dans leur chaudron très spécial, ils mélangent expressions et double sens avec les épices des poésies de Bernard Friot et François David.Comme dans une recette de cuisine, les mots doux sont arrosés de bons sentiments mais les mots amers ou poisons font virer la sauce…
À la table musicale : musiques gastronomiques du monde, chants, jeux de voix, guitare, sanza, effets électroniques, table de jardin sonorisée, tambour et ustensiles de percussion de cuisine… Au fourneau : création de visuels en rétroprojection épicée, manipulation d’objets. Un univers musical inventif, drôle et poétique.
Les élèves de CM2 de l’école J.-B. Ver de Lafrançaise qui ont rencontré l’équipe de la compagnie La Volière participeront également à la représentation.
Manifestation programmée en partenariat avec la Communauté de communes Coteaux et Plaines du Pays Lafrançaisain. Manifestation proposée en partenariat avec Le Rio Grande
Apéritif offert avec le concours du Domaine Le Roc
Texte : Mathias Énard (Actes Sud)
Adaptation et lecture : Maurice Petit
En débarquant à Constantinople le 13 mai 1506, Michel-Ange sait qu’il brave la puissance et la colère de Jules II, pape guerrier et mauvais payeur, dont il a laissé en chantier l’édification du tombeau, à Rome. Mais comment ne pas répondre à l’invitation du sultan Bajazet qui lui propose – après avoir refusé les plans de Léonard de Vinci – de concevoir un pont sur la Corne d’Or ?
Ainsi commence ce roman, tout en frôlements historiques, qui s’empare d’un fait avéré pour déployer les mystères de ce voyage. Troublant comme la rencontre de l’homme de la Renaissance avec les beautés du monde ottoman, précis et ciselé comme une pièce d’orfèvrerie, ce portrait de l’artiste au travail est aussi une fascinante réflexion sur l’acte de créer et sur le symbole d’un geste inachevé vers l’autre rive de la civilisation.
Car à travers la chronique de ces quelques semaines oubliées de l’Histoire, Mathias Énard esquisse une géographie politique dont les hésitations sont toujours aussi sensibles cinq siècles plus tard.
Avec Corinne Royer
Modération : Brice Torrecillas
Ce matin-là, Jacques Bonhomme n’est pas dans sa cuisine, pas sur son tracteur, pas auprès de ses vaches. Depuis la veille, le jeune homme est en cavale : il a quitté sa ferme et s’est enfui, pourchassé par les gendarmes comme un criminel. Que s’est-il passé ?
D’autres voix que la sienne – la mère d’un ami, un vieux voisin, une sœur, un fonctionnaire – racontent les épisodes qui ont conduit à sa rébellion.
Inspiré d’un fait divers dramatique, ce roman aussi psychologique que politique pointe les espérances confisquées et la fragilité des agriculteurs face aux aberrations d’un système dégradant notre rapport au vivant. De sa plume fervente et fraternelle, Corinne Royer célèbre une nature en sursis, témoigne de l’effondrement du monde paysan et interroge le chaos de nos sociétés contemporaines, qui semblent sourdes à la tragédie se jouant dans nos campagnes.
Avec Sylvie Germain
Modération : Élodie Karaki
Sylvie Germain, qui nous avait fait le plaisir d’être l’invitée d’honneur de Lettres d’automne en 2009, construit une œuvre forte, traversée par les motifs de la musique et du silence. Dans son dernier livre, elle s’essaie à la forme brève et dessine une série de portraits pour saisir la singularité des mois que nous venons de traverser.
Des passants se croisent dans un square, s’observent, se jaugent furtivement. Quelques jours plus tard, forcés à la réclusion, ils se trouvent confrontés à eux-mêmes, à leur vie intérieure et à la part d’inconnu, de vide ou de chaos qu’elle recèle.
C’est en remarquable observatrice de ses contemporains que Sylvie Germain nous convie à cette valse mélancolique.
Avec les lecteurs amateurs de Confluences
Dire-Lire, le groupe des lecteurs amateurs de Confluences, vous donne rendez-vous pour une pause lecture, un moment de partage autour du plaisir des mots et de la musique.
À voix haute, et accompagnés par l’accordéon d’Alain Bernat, ils vous proposent de découvrir des textes littéraires qui résonnent avec le thème « Mélodies & variations ».