Archives des Lettres d'automne - Page 36 sur 63 - Confluences

Avec : Anne-Marie Garat
Modération: Christine Rousseau
Lecture: Nathalie Pagnac

Si Anne-Marie Garat a choisi pour thème de cette édition « Histoires, images, nuages », c’est que ces motifs traversent ses livres depuis la publication de L’homme de Blaye en 1989, au sujet duquel Matthieu Galey avait salué dans L’Express « la naissance d’un écrivain ». Son œuvre, aussi ample qu’audacieuse, entremêle histoire intime et histoire collective, questionne la mémoire et l’oubli, offre une réflexion sur l’image (photo, cinéma, peinture), interroge sans relâche les leurres des perceptions et représentations.
Christine Rousseau, critique au Monde et fine lectrice de l’œuvre d’Anne-Marie Garat, conduit ce premier grand entretien avec notre invitée d’honneur, nous ouvre les portes de son univers littéraire tandis que Nathalie Pagnac nous donne à entendre sa langue somptueuse.

Crédits Photos : P. Matsas/Phb

Avec : Bernard Chambaz
Lecture : François-Henri Soulié
Modération : Élodie Karaki

« Un autre Eden nous emporte sur les traces d’un type génial et malgré tout méconnu, Jack London, accompagné de notre fils Martin car tous les deux sont nés un jour de janvier 76. On y découvre des femmes magnifiques, une robe en feuilles de cocotier, des aventures hors du commun, une machine à best-sellers, la permanence d’une pauvreté qui devrait nous être insupportable, un vélo, des grandes poudreries et les mers vertes du Sud, le poids du chagrin, une joie supérieure, des contradictions en tout genre, l’Enfer et l’Éden, les illusions et les désillusions du socialisme, des eucalyptus et des phoques, des invités surprises, le tumulte des relations entre parents et enfants, des vies, des capricornes, l’impératif “ Je me souviens “, la route, le bord de la route, un vieux chien avec des yeux mouillés, notre incurable légèreté. “Aux morts pour qu’ils vivent. Aux vivants pour qu’ils aiment.“ Voici deux bonnes raisons d’écrire un roman. » Bernard Chambaz
Dans une langue magnifique, ce dernier roman de Bernard Chambaz nous invite à un voyage tout à la fois littéraire, imaginaire et géographique, à la rencontre de l’altérité.
François-Henri Soulié en lira des extraits au cours de la rencontre.

Crédit photo : Astrid di Crollalanza

Avec : Murielle Szac
Modération : Élodie Karaki

D’où viennent les histoires ? Pourquoi les mythes nous fascinent-il autant ? Romancière, journaliste et éditrice, Murielle Szac s’est nourrie des mythes grecs pendant toute son enfance. Convaincue qu’ils nous éclairent sur aujourd’hui et sur nous mêmes, qu’ils sont un réservoir inépuisable d’émotions et d’imaginaire, elle s’est lancée dans l’écriture de feuilletons accessibles à tous et renouant avec l’oralité des premiers récits.
Après Hermès, Thésée et Ulysse, le quatrième opus de sa série « La mythologie grecque en cent épisodes » (Bayard) met à l’honneur la déesse Artémis, figure de femme libre, mais aussi de nombreux
personnages qui sont autant de facettes du féminin et du masculin. La lecture d’un épisode de ce dernier feuilleton viendra rythmer la rencontre, parions que nous aurons envie de connaître la suite !

Crédits photo : Esther Szac

Avec : Hélène Frappat
Modération : Élodie Karaki

Mo porte son frère Jo sur son dos. À eux deux ils forment un drôle de petit animal fatigué, tout entier tendu vers sa propre survie mais qui ne dédaigne ni le jeu ni l’émerveillement. Ils marchent, sans savoir depuis quand, sans savoir où les mènent leurs pas et c’est le crépuscule, mais apparaît l’ombre d’une ruine où passer la nuit. Et au matin, la découverte du fleuve comme une destination évidente. L’aventure de Mo et Jo est affaire de vie ou de mort. De vie et de mort. Elle est jalonnée de rencontres extraordinaires et effrayantes, salvatrices et menaçantes : enfant-poisson, femme-sorcière, famille gorgone à la langue mystérieuse, êtres terrés dans des grottes, jeune mère-madone, couple qui danse dans un lit…
Traversé de réminiscences qui réveillent l’enfant-lecteur en chacun de nous, un roman comme une histoire du soir, moins pour s’endormir que pour réapprendre à rêver.

Crédits photos : Sebastien Chauvin

Avec : Claudio Morandini et Laura Brignon
Modération : Brice Torrecillas

Dans un pays de montagnes, les habitants des villages jumeaux de Sostigno (en bas) et Testagno (en haut) sont confrontés à un phénomène étrange : les pierres, rocs, cailloux, gravillons et autres galets de rivière se meuvent de par une volonté qui leur semble propre. Non sans malice parfois, ou suivant la logique énigmatique d’un aléatoire complet, les mouvements et apparitions inopinées des pierres ont chamboulé de fond en comble le monde des villageois. Afin de conjurer leurs angoisses, ils tentent de remonter à la source du mystère.
Reconnu comme étant l’un des écrivains les plus prometteurs d’Italie, Claudio Morandini nous offre une fable parcourue d’un humour féroce et traversée par l’inquiétude sourde de toute société face
au surgissement de l’inexplicable.

Il dialoguera avec Laura Brignon qui a traduit Les Pierres mais également Le chien, la neige, un pied, premier livre de l’auteur publié en France par les éditions Anacharsis.

Avec les lecteurs amateurs de Confluences

Les lecteurs amateurs de Confluences, réunis dans le groupe Dire-Lire, vous donnent rendez-vous tout au long du festival pour partager le plaisir des mots et des textes. Ce troisième rendez-vous sera l’occasion de partager des extraits choisis dans les livres des invités du festival.

Avec : Michel Jullien
Modération : Alexis Brocas

Mai 1945, les troupes soviétiques hissent le drapeau rouge sur le toit du Reichstag, à Berlin. Trois années passent et partout dans les rues de Leningrad traînent des vétérans, une jeunesse physiquement injuriée qui ternit les lendemains de la victoire. Une partie de ces parasites sera reléguée à Valaam, une île de Carélie perdue sur le plus grand des lacs d’Europe. Le livre s’ouvre sur un saisissant travelling de la petite communauté insulaire avant de se fixer sur deux protagonistes, Kotik et Piotr, amis comme cochons. Tout les rapproche, les dates, leur âge, leurs médailles et blessures, l’élan soviétique, leur jeunesse avortée, leur pension de vétérans, la vodka, mais plus encore. Confinés sur l’île, les deux compères vouent un culte à Natalia Mekline, une aviatrice  (1922-2005), une héroïne inaccessible. Après quatre ans de proscription sur l’île de Valaam, Kotik et Piotr nourrissent le projet de quitter la colonie, de traverser le lac pour aller lui rendre hommage. Leur équipée est prête, les voilà partis…

Avec L’île aux troncs, Michel Jullien signe un nouveau roman saisissant, « où ce qui est décrit se mâche en images à chaque ligne »
(Claro, Le monde des livres).

Crédits photos : Gonse

Par la Compagnie À
Avec Sika Gblondoumé et Dorothée Saysombat

En utilisant le corps comme territoire, objet de pillage et d’exploitation, La conquête raconte la colonisation et son impact sur les populations ainsi que les générations suivantes.
À partir de leur histoire personnelle, et sur un ton aigre doux, Sika Gblondoumé et Dorothée Saysombat nous invitent à rire avec gravité d’une grande plaie de l’Histoire.

Crédit Photo: Jef Rabillon

Spectacle proposé en partenariat avec Tarn-et-Garonne Arts et Culture et le festival Marionettissimo, avec le soutien de l’Onda